•  [Concours de Queen Paramount . Résultat : 4ème ]

    Retour aux racines

     

    Année 20XX : La guerre a éclaté . Semblable à une apocalypse. Jamais le monde n'a connu plus grand malheur. Tout les pays du globe se battent becs et ongles pour l'obtention d'une chose inconnue de la population du monde. Surement poussés par la soif de pouvoir qui réduit l'être humain à l'état d'animal. Jamais ne l'a connu, et jamais n'y survivra d'après certains philosophes .

    Après une guerre qui dura cinq longues années, la Terre n'est plus apte a accueillir les humains et les animaux se comptent sur les doigts d'une main. Souillée par le sang et les corps, minée par les obus, vibrée par le retentissement des coups de fusils que l'on entend encore dans l'écho du silence, démolie par les explosions nucléaire, provoquant des montagnes de toxines . Assaillis par la haine et la colère, tout les peuples du monde entier se sont rebellés, tuant par la même occasion leur dirigeants lamentables et excessifs qui ont mené leur monde à sa perte .

    D'un commun accord, les humains embarquèrent dans des vaisseaux cosmiques en emportant les animaux et autres espèces restant sur la Terre et partirent dans la découverte d'un autre monde, un autre chez eux. Le temps passait, et ils ne trouvaient rien. Se résignant alors à ne jamais remettre les pieds sur une planète logeable, ils construirent une ville planant dans cette grande étendue qu'est l'Univers. Une seule règle à suivre, l'interdiction de retourner sur Terre. Cette ville était parfaite, futuriste, accueillante. Il manquait pourtant une chose, essentielle et indispensable: des règles et des limites.

     

    Vingt ans étaient passées depuis cette tragédie, et la ville ressemblait exactement à la génération actuelle: sans limite, sans repère, sans avenir. Je marchais dans ces rues, aveuglé par les projections de lumière venant d'affiches publicitaires et d'enseignes beaucoup trop flashy. On ne pouvait même plus apercevoir les étoiles iriser le ciel nocturne.

    J'avançai, les mains bien emmitouflaient dans les poches de mon blouson de cuir. Le bruit de mes chaussures était absorbé dans l'agitation de la foule dense et abondante qui progressait lentement dans les rues.

    Je finis par m'arrêter devant un grand immeuble couleur bordeaux d'une dizaine d'étages, où toutes les lumières étaient éteintes. Toute, sauf une, qui était faiblement éclairée.

    Je commençais donc mon ascension jusqu'à atteindre le dernier étage de l'édifice et ouvrit une porte en chêne qui portait le numéro "36". Après m'être introduis dans la pièce, je vis la lueur de bougies. Je fis quelque pas et c'est là que je la vis. Une belle rousse allongée sur le lit, dans une nuisette bleue nuit. Elle me souria, elle m'attira sur le lit, faisant battre mon cœur, chaque seconde un peu plus .

    L'entremêlement de nos corps se mêlant à la chaleur des bougies, à la sueur de nos chairs. Nos corps s'imprégnant l'un l'autre, dans des gestes maladroits. Consumer par un désir sans nom qui nous brûle de l'intérieur .

    Après une nuit de torride, nous nous tenions serrés l'un contre l'autre, dans un état de plénitude complet. La jeune rousse ouvrit un tiroir de sa commode, et sortit une image où au centre se trouvait une forme sphérique, d'un bleu profond avec quelques nuances de vert. Je ne pouvais pas m'empêcher d'observer l'étincelle qui naissait dans ses yeux lorsqu'elle regardait cette petite image. Un mélange de tendresse et de fierté, comme un enfant qui attendait ses cadeaux au pied du sapin, le jour de Noël.

    -Un jour , je t'y emmènerais . Fis-je en allumant une cigarette, alors qu'elle me regardait d'un air étonné, non sans réprimer un sourire.

    -Tu ferais ça ? Pourquoi ?

    Pourquoi ? C'est une bonne question. Peut être parce qu'à cet instant précis, je n'avais qu'elle dans la tête. Son sourire. Ses larmes. Ses cheveux. Son visage. Son existence était pour moi si éphémère mais en même temps affreusement indispensable. Je la regardais, je la dévorais du regard, et croquais de mes yeux sa frêle beauté.

    -Qui sait, lui ais-je seulement répondu ce soir là.

     

    Dans les infos locales, une patrouille censée surveiller mensuellement la planète Terre affirme avoir retrouvé la trace GPS d'un vaisseau de secours posait sur le sol terrestre, vide. Personne ne peut encore affirmé qu'il y ait eu quelconque passagers. La patrouille a seulement retrouvé une photo de la Terre sur le sol du vaisseau.

     


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